Une langue en contact permanent avec l’anglais.
Le français moderne est rempli d’anglicismes : email, start-up, week-end, marketing, podcast… Cette présence massive d’anglais dans le vocabulaire quotidien interpelle. Pourquoi le français, pourtant fier de sa langue, emprunte-t-il autant de mots à l’anglais ?
D’abord, parce que l’anglais est devenu la langue dominante dans les domaines technologiques, scientifiques, commerciaux et culturels. Les innovations naissent souvent dans des contextes anglophones, et leurs noms voyagent rapidement avec elles.
Ensuite, la mondialisation favorise le contact constant avec l’anglais via les réseaux sociaux, les séries, les jeux vidéo, la musique, les échanges professionnels, etc. Pour des raisons de rapidité ou de style, on préfère souvent utiliser le mot anglais.

Face à cette influence, certaines institutions françaises tentent de résister. L’Académie française ou la DGLFLF (Délégation générale à la langue française et aux langues de France) proposent des équivalents français : « courriel » pour « email », « infolettre » pour « newsletter », « balado » pour « podcast ». Mais leur usage reste limité, surtout chez les jeunes.
Ce phénomène n’est pas nouveau. Le français a toujours emprunté à d’autres langues : l’italien (opera), l’arabe (alcool), l’allemand (vasistas), etc. L’emprunt est un signe de vitalité et d’adaptation.
L’enjeu, aujourd’hui, est d’équilibrer ouverture et préservation. Il ne s’agit pas de refuser tout anglicisme, mais de choisir ceux qui enrichissent sans appauvrir. Le français évolue, et c’est cette souplesse qui le maintient vivant.