Quand un écrivain devient l’emblème d’une langue.
Le français est souvent surnommé « la langue de Molière », une expression qui intrigue ceux qui apprennent cette langue. Ce surnom rend hommage à Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, dramaturge du XVIIe siècle, considéré comme l’un des plus grands auteurs de la littérature française.

Molière n’a pas seulement écrit des comédies célèbres comme Le Misanthrope, Tartuffe ou L’Avare. Il a aussi profondément marqué la langue française par son style, son sens de la satire sociale et son art du dialogue. Ses pièces, écrites dans un français clair, rythmé et expressif, sont encore jouées et étudiées aujourd’hui.
Son œuvre témoigne de la richesse du vocabulaire, de la musicalité du français classique et de sa capacité à peindre les travers humains avec finesse. Ses personnages, comme Harpagon ou Alceste, sont devenus des archétypes.
C’est pourquoi Molière est souvent associé à la langue française comme Shakespeare à l’anglais ou Dante à l’italien. Dire « la langue de Molière », c’est reconnaître le rôle fondamental de la littérature dans la construction d’une langue nationale et culturelle.
Aujourd’hui encore, Molière inspire le théâtre, l’éducation et même les discours politiques. En faisant vivre la langue sur scène, il a contribué à la fixer, à la populariser et à la transmettre. La formule « langue de Molière » n’est donc pas qu’une expression poétique : elle célèbre un auteur dont les mots résonnent encore quatre siècles plus tard.